En raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la production de céréales est fortement perturbée et cela crée un risque très important de pénuries alimentaires et de famines. Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, la France a lancé l’initiative FARM pour trouver des solutions.
L’invasion de l’Ukraine est une tragédie pour les Ukrainiens. Mais elle risque d’avoir des conséquences dramatiques dans le reste du monde également. En effet, l’Ukraine représente 10 % des échanges mondiaux de blé tendre chaque année et la guerre va selon les experts amputer sa production de 20 % pour le blé et même de 30 % pour le maïs. Alors que parallèlement, une sècheresse sévit en Afrique du Nord, cette baisse des exportations ukrainiennes va créer une tension terrible sur les marchés mondiaux et notamment en Afrique.
C’est pour répondre à ce défi majeur que la France a lancé l’initiative FARM dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne.
Cette action repose sur 3 piliers :
1. Un pilier commercial pour apaiser les tensions sur les marchés agricoles : plan d’urgence de libération de stocks pour éviter les pénuries et modérer les hausses de prix, engagement multilatéral à ne pas imposer de restrictions à l’export des matières premières agricoles.
2. Un pilier de solidarité : action coordonnée des pays producteurs pour relever temporairement les seuils de production, mécanisme d’allocation des volumes additionnels pour un accès équitable aux produits en quantité suffisante et à prix raisonnable pour les plus vulnérables.
3. Un pilier production dans les pays les plus concernés : augmenter les investissements dans la production alimentaire durable, mettre l’accent sur le développement rural et la production agroalimentaire en Afrique, en accélérant les programmes comme la Grande Muraille Verte.