L’obtention d’un titre de séjour, gage de la situation régulière de la personne sur le territoire français, est la première étape vers une intégration dans la société. La condition des personnes étrangères est le plus souvent précaire, notamment du fait des difficultés à travailler.
Cette situation est aggravée par le montant élevé des taxes dues lors de la délivrance d’un premier titre de séjour, constituant ainsi une entrave réelle au droit au séjour des personnes précaires. Il s’agit, pour un renouvellement de titre, d’un montant s’élevant à 269 euros (250 euros, auxquels s’ajoutent le droit de chancellerie, pour la fabrication du titre, à hauteur de 19 euros). Très élevé, ce montant ne peut pas toujours être réglé par la personne, qui devra parfois demander l’aide d’une association ou encore de la collectivité territoriale.
Ce besoin d’aide ne répond nullement aux objectifs poursuivis par le renouvellement d’un titre de séjour, ceux de conforter la personne dans son autonomie, notamment financière, et de favoriser son intégration. D’autre part, ce coût élevé peut faire basculer une personne fragile dans la précarité et constituer un frein à son insertion. Enfin, elle pèse inutilement sur les collectivités ou associations dans le cas de demandes d’aides financières.
Dans la pratique, nombreuses sont les situations dans lesquelles le titre de séjour a effectivement été fabriqué par la Préfecture, mais n’est jamais récupéré par la personne, faute de la possibilité de s’acquitter de la taxe. La personne ne dispose alors que de son récépissé, qui ne permet pas d’avoir accès à l’intégralité des droits, notamment les droits sociaux et l’autorisation de travailler.
Ainsi, le présent amendement vise à plafonner le montant maximal de la taxe dont doit s’acquitter une personne lors du renouvellement de son titre de séjour. Ce montant, fixé à 87 euros, auxquels s’ajouteront 19 euros de droit de chancellerie (pour la fabrication du titre), semble proportionné aux revenus des personnes.