Aujourd’hui s’ouvre à Bruxelles le sommet entre l’Union européenne et son équivalent africain : l’Union africaine. C’est un temps fort de la présidence française du Conseil de l’UE qui conjugue de multiples enjeux tout aussi cruciaux les uns que les autres : le développement, l’écologie, la lutte contre le terrorisme, la maîtrise des flux migratoires.
Ce sommet est une excellente initiative pour refonder la relation entre l’Union européenne et l’Afrique, le continent de tous les possibles. En effet, de par la jeunesse de sa population, ses potentialités en termes de ressources ou encore l’émergence rapide de pays comme la Guinée ou le Bénin, il est essentiel pour l’Union européenne d’entretenir des liens de confiance avec ce continent.
On le voit particulièrement ces derniers jours avec la question de la sécurité au Sahel. C’est le mal-développement qui est à la racine de la persistance du djihadisme dans la région, puisque les groupes terroristes surfent sur le manque d’opportunités économiques pour enrôler les jeunes. Et dans ce contexte, la junte militaire au pouvoir au Mali a beau jeu d’instrumentaliser la lassitude de la population pour alimenter le sentiment antifrançais, avec la complicité de la Russie qui n’attendait pas mieux pour avancer ses pions dans la région.
On l’a vu également avec la pandémie, qui a entraîné une tension des relations euro-africaines, en raison de la fermeture des frontières et des désaccords sur la levée des brevets des vaccins.
Ce sommet Union européenne – Union africaine est donc l’occasion de refonder un partenariat gagnant-gagnant. Et cela va se concrétiser notamment par la mise en œuvre du projet de « Global Gateway (Portail mondial) » de l’Union européenne, dont la moitié des crédits seront consacrés à l’Afrique. Ce projet vise à développer les investissements dans les infrastructures du monde entier et 150 milliards € seront investis sur le continent africain entre 2021 et 2027.